▪ Aaron Liam Mitchell is in the place ▪ [VALIDE]

Un journal intime ? La plus ridicule des idées que j'avais jamais entendu auparavant. Sérieusement, qu'est-ce qu'un journal allait pouvoir ammener à ma vie si... Comment dire, parfaite ? Non. Dérangée ? Non plus. Stable ? Encore moins... Bref, j'avais pas besoin d'un journal pour bien me tenir, j'en étais capable tout seul... Quoique... Bon ok, j'avais succombé à la tention et je m'étais acheté un journal. Sauf que ça personne était au courant, parce que si on l'apprenait, ma réputation risquait d'en prendre un sacré coup !

Commençons par le commencement - quelle surprise !

Aaron Liam Mitchell » mon nom complet. Pourquoi ? Aucune idée. Tout ce que je savais c'était que ma mère m'avait donné le nom Aaron en hommage à son père et que mon père avait fait la même chose pour mon deuxième nom. Donc dans le fond, j'étais une espèce de reflet de mes deux grand-pères. Est-ce que dans un sens ça voulait dire que j'avais pas ma propre identité ? Peut-être. Mais quand j'y réfléchissais, j'avais ma propre identité. Parce qu'aussi loin que je me souvienne, mes grand-pères avaient des parents pour les épauler et ils avaient tout ce dont ils avaient besoin. Enfin, je crois... Je m'étais jamais vraiment intéressé à leurs vies, la mienne était déjà assez compliquée et dure comme ça.

&& le récit de ma vie commence;

Beverly Hills; Los Angeles; Californie. Ce fut mon lieu de naissance, le mien et celui de biens des gens avant moi dans ma lignée. Enfin, le côté de mon père. Toute la famille de mon père était Américaine mais celle de ma mère était Anglaise. Ma mère avait immigré aux États-Unis avec sa famille quand elle avait entre 5 et 10 ans. Elle avait donc commencé ses études ici et pouvait pas vraiment dire qu'elle était Anglaise vu qu'elle avait été "assimilée" par les Américains. Ma mère avait des rêves, tout comme mon père d'ailleurs. Elle voulait devenir médecin et mon père lui, avocat. Comme tout bon Américain voulant faire plaisir à leurs parents. La vérité était que ma mère voulait devenir photographe et mon père acteur. Ils avaient tout fait pour faire plaisir à leurs parents pour qu'ils les envoient étudier ailleurs et pour qu'ils puissent prendre les options qu'ils voulaient secrètement. Le fait que les deux, rebelles dans l'âme, aient désobéilli à leurs parents les menèrent tout droit à leur rencontre. Ma mère avait 18 ans et mon père en avait 20. Quand ils se rencontrèrent ce fut le coup de foudre. Environ 1 an et demi après leur rencontre ils décidèrent se de marier et de perséverer dans le dur monde qu'était celui de Los Angeles. Ils réussirent et m'eurent en cours de route. Accident ? Peut-être bien... Ça expliquait leur manque de présence pendant le début de ma vie et la continuation de celle-ci. Je m'explique...

Arrivée dans un monde infame;

Lorsque je pointai le bout de mon nez dans ce monde, mes parents furent contents, certes. Sauf qu'en grandissant, même si j'étais qu'un enfant, au lieu de rester avec moi, ils me faisaient garder par les jeunes filles qui habitaient notre cartier. J'étais le bébé Mitchell, regardé et aimé par tout le monde. Les gens me connaissaient même pas et ils prenaient pas non plus la peine de le faire parce que l'image que projettait mes parents était bien assez... Quand je me promenais dans la rue avec mes parents, les rares fois que ça arrivait, les gens leur demandaient des autographes à longueur de temps, surtout à mon père vu qu'il était l'acteur le plus en demande à l'époque. J'avais l'impression que le monde entier connaissait mon père plus que moi. Il était tellement rarement là que je me demandais même si ma mère était toujours l'amour de sa vie. Elle devait se le demander aussi, sauf que c'était certainement pas moi qu'elle venait voir pour ce genre de chose. J'avais parfois, souvent même, l'impression d'être de trop dans la maison. Comme si le fait qu'ils m'aient eu avait gâché leurs activités quotidiennes, ou pas. Parce qu'ils continuaient d'agir comme des imbéciles irresponsables. Ce qui se refléta sur moi. Je devins le contraire d'eux en grandissant... J'étais un bon enfant, sage, studieux, adorable. Tout le monde m'aimait, sauf mes parents. En me dirigeant vers l'adolescence, le cas s'était toujours pas amélioré. Pas même détérioré. Il était juste resté le même, le seul détail qui avait changé était ma personalité et mon changement de physique. J'étais plus cet enfant si sage et adorable que tout le monde chérissait. J'étais devenu prétentieux, froid, mystérieux et très direct. Tout ce que je pensais sortais de ma bouche. C'étais pas ma faute, c'était plus fort que moi. J'en pouvais plus de retenir tout ce que je pensais dans la petite case dans ma cervelle réservée pour tout ça. Il fallait que je m'exprime et le seul moyen que j'avais trouvé était celui-là. La rancune était devenue ma meilleure amie, tout ce que les gens trouvaient le moyen de me faire subir, je leur faisait payer cher. En plus, personne osait plus me marcher sur les pieds. J'étais puissant (argent et tout) et j'étais méchant... Mais y'avait pas que du négatif à mon changement de personnalité. J'étais aussi drôle, charmant et charmeur, amusant, persévérant et le meilleur de tous, indépendant. Oh que oui. L'indépendance me flânnait sous le nez depuis un bon moment, j'en avais besoin si je voulais devenir une personne à part entière. Et pour mon physique, j'avais grandi, j'étais musclé, mes yeux verts et mes cheveux châtains en charmaient plus d'une. Vu que ma croissance était presque terminée, je mesurais 5 pieds 10. Mon sourire était maintenant celui d'un homme, mes traits de visage aussi et enfin, le reste mon corps se développa... Bref, pour en revenir à mon indépendance... Comme l'intelligent jeune homme que j'étais, à 17 ans, je m'arrangeai pour me faire émanciper et je réussi. Ça brisa presque le coeur de ma mère qui me dit qu'elle changerait si je décidai de rester son fils.

- Je t'en prie Aaron ! Fais pas ça, je t'en supplie ! Je suis ta mère...
- Ah ouais, et depuis quand ?
- Comment oses-tu me parler sur ce ton ?
- Fiche moi la paix "maman".
- Je croyais que j'avais été une bonne mère pourtant...
- Et à qui t'essayes de faire croire ça ? Tu sais, entre papa et toi, c'est toi qui aurait dû devenir actrice. Je suis sûre que t'aurais été très bonne dans ton rôle de "je me morfonds parce que mon fils veut devenir indépendant".
- Aaron, arrête ! Tu me fais de la peine...
- Et toi alors, tu m'en a jamais fait peut-être ?
[...]
- Je veux que tu sois heureux ! Dis moi ce que je peux faire pour que ça arrive...
- Contente-toi de signer les papiers et je serais l'adolescent le plus heureux sur Terre...

Aussitôt dit, aussitôt fait. Ma mère avait aucune raison de me retenir et j'avais aucune raison de rester près d'eux. Après avoir acquis mon indépendance, je me louai un appart qui devint l'endroit le plus populaire d'L.A. quand il s'agissait des fêtes. C'était vraiment génial, le mieux dans tout ça était que je payais rien, je foutais ça sur le dos de mes parents qui payaient la pension sans chigner pour me garder près d'eux. Et puis vint le temps de mes études. Je me dirigeai vers le commerce...

Aujourd'hui, j'ai 25 ans, ma croissance est bien sûre terminée et je mesure en tout 6 pieds 1. Côté vie scolaire; je viens de finir mes études en commerce et il était temps parce que j'en avais vraiment marre. Maintenant, tout ce qui m'intéresse c'est de voyager ! Alors première destination: Australie... J'espère que ça en vaudra la peine. Parce que pour le moment c'est le seul moyen que j'ai trouvé de m'éloigner le plus possible de mes parents...

Arrivée en Australie;

C'est bien beau tout ça, le paysage, les maisons... Les filles sont cannons, les gars ont l'air sympa. Je sens que je vais m'y plaire. Surtout qu'il y a quelques temps, j'ai rencontré Olga. Sympathique, drôle et extrêmement attirante... Elle est en couple, mais à ce que je vois ça a pas l'air de bien aller avec son copain. De toute façon, je lui ai dit que si elle avait besoin de quelqu'un pour parler, je serais là. Donc si elle finit par rompre avec son petit-ami, ce qui arrivera sans doute bientôt, je la consolerai... Si vous voyez ce que je veux dire !