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 ▬ Cleveland ♥ Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens.

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Cleveland Abraham
    STAFF LYLCT • coeur las de haïr, n'apprendra jamais à aimer

Cleveland Abraham


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MessageSujet: ▬ Cleveland ♥ Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens.   ▬ Cleveland ♥ Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens. EmptySam 4 Avr - 19:39

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      ▬ Cleveland ♥ Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens. 019
          _ Everybody's exceptionnal ! »_

        — Cleveland Abraham
        — 17 mars 1989.
        — 15 juin 2009.
        — « L&H ; Love and Happiness »
        — Il étudie en sport.
        — Il est d'origine Cubain.
        — Robert Pattinson.


      _ My legend. »_


    mercredi vingt-cinq février de l'année deux mille neuf.


    C’est avec un sourire que je commence ce journal qui me sera sans doute inutile, mais moins pour la personne qui serait susceptible de tomber sur lui. J’estime être fièrement d’accord avec cette citation du film de Coppola. Sans paraître macho – tiens, elle est bonne celle-là - ou matérialiste, sans fric, nous sommes rien. Surtout les hommes. Et j’estime de nouveau être un cadeau des cieux pour certaines d’entre vous, quand je dis certaines, je parle notamment des femmes, et, ma foi heureusement, rien n’est plus sublime que le corps d’une femme. Je m’appelle Cleveland Abraham.

    « Dans mon commencement est ma fin et dans ma fin mon commencement.»


    C’est aussi en allumant une de mes Lucky Strike que je songe soudainement à vous conter mon réel amour envers les femmes. Mais, en faite, je préfère garder ça pour moi. Ces nombreuses pages ne seront sans doute pas suffisantes pour tout mon éloge. Depuis petit, selon les dires de ma mère, j’aime les femmes. J’ai toujours eu la mauvaise habitude de les charmer, aussi bien celles qui m’éduquaient dans les écoles les plus sélects que mes petites camarades. J’ai même été à plusieurs reprises dans le bureau d’un directeur souffrant de calvitie qui me grognait dessus car les parents des « élues » se plaignaient des beaux discours et de lettres enivrées de fleurs que j’avais cueilli dans la prairie de notre maison d’été pour une « élue ». Ces temps-ci, autant dire que je n’avais guère changé. La maturité m’avait aussi gagné, le physique avantageux était devenu presque une arme pour moi mais j’avais arrêté les lettres. Autant aller droit au but ?

    « CHAPITRES ONE.»


    Ma mère, une femme courageuse, m’a dit ce matin une phrase que je n’oublierai probablement jamais. « Nous n’avons qu’une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté. » Elle était sur le lit d’un petit hôpital de Cardenas, à Cuba. En fait, ce n’était même pas un hôpital. C’était une auberge de santé dirigée par une infirmière retraitée. Cette dernière croyait en les forces de la nature et donc n’utilisait que des produits végétaux. Ma mère était atteinte du cancer, cancer qu’elle m’avait légué à moi aussi. Tous les deux leucémiques, elle me donnait un avant-goût de ce que j’aurais l’air dans quelques années. Au moins, j’aurais la sagesse, tout comme elle. Du moins, je l’espérais. Tout comme j’espérais beaucoup de choses, dont la liberté. À Cuba, ce n’est pas un droit que nous possédons. À Cuba, tu écoutes, tu exécutes, et tu fais avec le reste qui vient avec. Quand je me promène dans ma ville, je ne vois que la misère, la pauvreté. Mais on a quelque chose de plus que ce foutu gouvernement ; l’unisson. Ils dirigent Cuba alors que tout leur pays leur est à dos. Et on se tient tous par la main. On rêve tous de la même chose. Pouvoir prendre le premier avion et partir loin de là. Se trouver un emploi, un vrai. Non pas se mettre à genoux devant les touristes et se laisser traîner à la laisse, mais bien sauver des vies, gérer des entreprises, enseigner à la relève. J’ai 20 ans depuis quelques semaines. J’étudie en sport pour l'instant. J’ai eu beaucoup de chance d’y entrer, et c’est seulement grâce à mon père, qui a travaillé dur pour ramener de l’argent à la maison. Pas assez par contre pour sauver ma mère. Ce soir, elle mourrait. Je le savais, je le sentais. Elle était à l’agonie, ses traits se crispaient, elle était ridée de partout et son souffle se faisait de plus en plus faible sur ma joue. Alors que je me couchais à ses côtés pour puiser le plus de souvenirs et de mémoires possibles, Maman se faisait froide. Je voulais lui donner un peu de ma chaleur, lui transmettre de la vie, mais il était trop tard. Ses yeux sont devenus vitreux. Elle me fixait, d’un regard fier mais pressant. J’ai compris alors qu’elle ne comptait pas sur moi pour finir comme elle. Elle ne voulait pas que je finisse comme ça, dans un lit troué et sale. Maman m’avait réservé un tout autre destin. J’ai retiré ma main de la sienne qui s’était refermée durement sur moi. Elle avait un papier plié dans sa paume. Je l’ai pris et l’ai déplié. «Quai 28, 3h50. » Le Quai 28 se trouvait au port de la ville de Cardenas. C’était un port inactif, qui avait fait faillite quand celui de la Havane avait ouvert. Il n’y avait que des bateaux de poissonnier qui s’y trouvaient. Demain matin, aux premières lueurs du soleil, il y en aurait un autre. J’ai tout de suite compris. J’ai laissé le cadavre de ma mère aux soins de la vieille infirmière et je suis retourné chez moi, en passant par le marché central encore bourré de monde. J’ai acheté de la viande, des fruits, un maximum de nourriture, et je suis rentré ici, chez moi. J’ai pris ce journal, des crayons, des vêtements, une couverture, la nourriture, et j’ai fourré le tout dans un sac à dos de piètre qualité, mais qui devrait faire l’affaire. Je me suis couché de bonne heure, pour être certain que les rayons du soleil soient assez forts pour m’éveiller dans quelques heures. Bonne nuit.



      _ That's a secret i never tell »_


Spoiler:


Dernière édition par Cleveland Abraham le Dim 19 Avr - 19:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ▬ Cleveland ♥ Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens.   ▬ Cleveland ♥ Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens. EmptyDim 19 Avr - 19:42

« CHAPITRES TWO.»

    Me voilà au port. Il restait cinq minutes avant l’heure du rendez-vous. Je ne voulais pas non plus arriver trop tôt, de peur de me faire repérer par un haut-placé ou je-ne-sais-qui, pour ensuite paraître trop suspect. Je me suis assis sur un rocher, éloigné de l’entrée principale, avant d’apercevoir un petit bateau de marinier rempli de filets de pêches et de poissons. L’homme me fit un signe de tête bref et discret, mais assez prononcé pour me faire comprendre qu’il était là pour moi. Je me suis approché de l’eau et j’ai sauté dans l’embarcation une fois qu’il fut assez près. On s’est serré la main, on s’est présenté. Javier Vasquez était un vieil ami de ma mère, son premier amant, m’a-t-il révélé. Ça ne me faisait guère d’effet. Ma mère avait toujours été une femme frivole, je savais qu’elle n’avait pas toujours été une sainte. Peu de temps avant de mourir, durant l’absence de mon père, elle avait fait promettre à Javier de s’assurer de ma survie, de mon envol, de ma liberté. Il me prenait sous son aile, le temps que je réussisse ce que je commençais aujourd’hui. J’avais vu juste; je quittais Cuba. Quand tout s’est dessiné clairement dans ma tête, j’ai eu peur, très peur. Personne n’avait le droit de quitter le pays, à moins d’être marié ou bien d’avoir un contrat ailleurs stipulant strictement le billet de retour. Hors, quand on fugue, on ne prévoit pas revenir. Si je partais, c’était pour toujours. Javier m’a demandé si j’avais pris tout ce dont j’avais besoin. J’ai hoché la tête. Je n’avais que très peu d’argent, aucun passeport, aucune carte d’identité. À partir de ce moment, je n’étais plus personne. J’ai tourné la tête vers Cardenas, ma ville natale, qui peu à peu se flouait dans le décor. C’était la dernière fois que je voyais cet endroit. À partir de cette minute, cette seconde, je courais pour ma liberté. Javier m’a prié de me reposer un peu, parce que les heures à venir après l’accostage seraient très difficiles. Je ne savais pas ce que ma mère et lui avaient prévu, mais je l’ai cru sur parole. Je me suis allongé sous les filets – je devais me cacher, déjà – et j’ai dormi. Longtemps. Probablement. Parce que quand j’ai ouvert mes yeux, j’étais couché sur le sable, et Javier était en train de tirer le bateau sur la plage pour éviter qu’il se fasse emporter par le courant. Le vieil homme m’a regardé, m’a serré la main puis prit dans ses bras, et m’a indiqué tout ce que je devais faire en me remettant mon sac. Il était plus lourd qu’à mon départ. Je ne dis rien. Apparemment, si je piquais au travers de la dense forêt qui s’étendait devant mes yeux, j’allais aboutir à l’arrière de l’aéroport de Varadero, là où se trouvaient les pistes de décollage. Là, je devrais trouver un moyen de me faufiler dans l’un des engins en partance pour Oxymore. Si tout se déroulait bien, j’arriverais dans ce grand pays libre dans quatre heures maximum. Déjà, tout se compliquait. Comment passer les douanes de Cuba ? Tout était tellement strict, surtout dans un aéroport. N’aurais-je pu passer la frontière à pieds, par les endroits les moins surveillés ? Javier m’appris que je me serais fait tiré dès que j’aurais franchi la barrière. J’ai pris une grande inspiration, j’ai remercié ce vieil homme, et je suis parti, ne me retournant pas. Je laissais Cuba derrière moi. Après deux heures de marche au travers de la jungle crevassée, je suis arrivé à destination. Il y avait une voix en train de se remplir de touristes, une autre en attente. Je ne pouvais pas entrer dans l’aéroport sans être remarqué pour aller voir les vols. Ayant étudié un an en aéronautique, une idée m’a traversé l’esprit. Plusieurs clandestins l’avaient déjà essayé, beaucoup étaient morts, d’autres avaient survécus mais étaient blessés. Me faufiler dans les trains d’atterrissage. Si je pouvais y rester durant toute la durée du vol, qui n’était en somme pas si long, je pourrais arriver à Oxymore sans me faire remarquer. Il suffisait seulement de bien calculer mon temps, de me faire petit, et d’éviter d’attirer les regards au moment où je me rendrais jusqu’à l’avion. J’ai tout analysé. Il y avait les mini-bus qui se promenaient un peu partout sur les pistes, trois hommes surveillant la place, et le reste était à l’intérieur du bâtiment. J’ai attendu que les trois hommes soient dans une position ne leur permettant pas de m’apercevoir pendant le plus longtemps possible, et je me suis mis à courir. Je n’ai jamais été un athlète, mais quand tu cours pour ta vie, je t’assure que tes jambes se fichent pas mal de ce que ton rythme cardiaque peut bien t’indiquer. Après trois minutes de course intense et de dissimulation derrière chaque objet que je trouvais, je suis parvenu jusqu’à l’avion qui ne mettrait pas beaucoup de temps à décoller. J’ai lancé mon sac dans la cale où se replieraient les trains d’atterrissage une fois le décollage effectué, et je me suis moi-même caché dans cet endroit clos et petit. Ma claustrophobie allait peut-être être vaincue, après ça. À partir de ce moment-là, j’ai attendu. Impossible de dormir, avec le peu d’espace mais surtout la peur et le stress qui m’envahissait. Après une heure, j’ai sentit le moteur partir. L’avion s’est positionné sur la piste et a commencé à rouler. Après cinq minutes, on a décollé. J’avais réussi – la première étape de mon périple, du moins. Cependant, ce qui suivit ne me réjouit pas. Je m’attendais bien sûr à ressentir la force de la gravité une fois décollé et avant que les trains d’atterrissage ne soient remontés. Mais autant ? Non. Je me suis tenu après tout ce que je pouvais tenir, gardant mon sac plaqué contre ma poitrine. Une telle force physique était impossible. J’ai failli lâcher, mais j’ai vu que les trains d’atterrissage étaient en train de remonter. Après trente secondes, la cave était refermée, et plus rien ne pouvait m’attirer vers l’extérieur, tout étant clos. L’espace était encore plus restreint, mais après ce que je venais de vivre, plus rien ne pouvait m’arrêter. L’atterrissage fut tout aussi difficile. Une fois que l’avion fut atterri, je me mis à calculer toutes les étapes que j’avais écrites dans ma tête durant le voyage. Je n’avais aucune idée de l’endroit où je me trouvais, ni de l’heure qu’il était. Ce que je savais, c’est que je devais sortir d’ici au plus sacrant. Alors je me suis propulsé hors de la cale après avoir vérifié que personne n’était dans les parages. Les touristes descendaient directement à l’extérieur, ce qui me simplifiait la tâche. Je n’aurais qu’à me mettre à la file indienne et me faire passer pour une personne comme une autre. Oui, j’étais en Australie apprament,. J’ai donc couru jusqu’à l’escalier et, sortant de nulle part, me suis faufilé dans la foule. Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’une femme aperçut mon petit jeu. Elle avait bien remarqué que je n’étais pas un passager et que je venais de surgir de sous l’avion. J’ai avalé difficilement, tentant de ne pas montrer un seul signe de nervosité alors qu’elle me dévisageait avec terreur. Elle devait s’imaginer que j’étais un bandit, un meurtrier, un psychopathe. Un clandestin qui avait des choses à se reprocher. Mais non, je ne faisais que rêver de liberté. Quand tous les passagers se sont enfin rendus à l’intérieur, j’ai essayé de prendre mes jambes à mon cou. Mais elle m’a arrêté et m’a abordé. Elle m’a posé un ultimatum. Soit j’expliquais tout, soit elle me dénonçait aux autorités. Et j’irais directement en prison, à Cuba. J’aurais échoué. Alors je lui dis d’où je venais, l’horreur que j’avais vécu, l’injustice de mon pays, mon but, mon vœu de liberté. Et elle voulait m’aider. J’étais un clandestin, sans papier et sans identité, et elle voulait m’aider à passer les douanes sans être arrêté. On a planifié un gros jeu, pour les mener tous en bateau. La demoiselle est allée dans la première file d’attente et a distrait l’un des gardiens alors que je passais à côté de la cabine, incognito. J’ai vraiment faillit me faire prendre, mais le doyen qui m’avait vu n’a probablement pas cliqué et a détourné les yeux, indifférent. J’ai retenu mon souffle pendant encore quinze secondes avant de continuer mon chemin. La jeune femme est venue me rejoindre trois minutes après. Elle, elle avait passée les douanes correctement. Ensuite, ne restait plus qu’à franchir les portes de la liberté. Il y avait des tonnes de chiens, de policiers, de gardiens, et j’avais peur. J’avais vraiment la frousse et j’aurais bien pissé dans mes culottes. Ma salvatrice est passée prendre ses valises dans les « serpentins » comme je les appelais, et je l’ai aidé à les porter. En plus de la remercier comme je le pouvais, j’avais l’air moins suspect. Je voyais les portes menant à l’extérieur se rapprocher, et le bonheur s’emparer de moi. Sauf que j’ai entendu un garde crier, un coup de sifflet, un chien japper, et j’ai commencé à courir. Je me suis jeté à l’extérieur du bâtiment, j’ai commencé à courir dans le stationnement, évitant les passagers essayant de me retenir, frappant à plusieurs reprises des gardiens d’un coup de valise dans la figure. Puis j’arrivais à une impasse. J’étais presque encerclé, sauf une issue qui menait vers l’autoroute mais jamais je n’aurais pu courir assez vite. Je me suis arrêté, vaincu. Puis une voiture a surgit de nulle part, s’est arrêtée devant moi. La portière du passager s’est ouverte et une voix féminine m’a criée de monter. J’ai sauté dans la bagnole avec la valise en main et on a démarré. Je me suis tourné vers elle, la même, encore. Elle m’avait sauvé de la prison, sauvée de la mort, elle m’avait rendue ma liberté. « Merci » fut tout ce que j’ai trouvé à dire. « Tu avais ma valise, fallait bien que je la récupère » fut tout ce qu’elle me répondit. J’étais libre. Bien que nous soyons poursuivis par deux chars de police. Je ne saurais pas comment vous expliquer, mais après avoir bifurqué sur une centaine d’intersections et de ruelles, on les a semés.


« CHAPITRES THREE.»

    Je l’ai remercié je ne sais pas combien de fois. Bon Dieu, elle a risqué son honneur et sa réputation pour moi. Elle aurait bien pu se faire coincer, mais non, ce n’est pas arrivé. Faut croire que tous les deux étions nés sous une bonne étoile. Nos chemins ne se sont pas quittés à ce moment-là, par contre. Elle m’a payée un petit repas improvisé, que je n’ai pas refusé vu la quantité de nourriture que j’avais dans mon sac. Après cela par contre, je lui refuserais tout aide. Déjà que je m’en voulais assez d’avoir impliqué un innocent dans mon histoire de clandestin. C’était fou. En une journée, j’avais passé de prisonnier à libertin. Enfin, prisonnier est un mot large. Il ne faut pas le prendre comme au sens du « mec enfermé pour meurtre ». Au contraire, étant un médecin, je n’avais rien à me reprocher. Je sauvais des vies. Enfin, plus maintenant. Jamais je ne pourrais exercer mon métier ici . Je ne pourrais rien faire de très prestigieux, je ne devais pas me faire remarquer. À l’heure qu’il était, on devait chercher Cleveland Abraham partout à Cuba, et partout en Australie. Je resterais caché. C’est alors que je fus confronté à une vérité accablante. Qu’est-ce qui était le mieux, entre vivre correctement à Cuba sans pour autant pouvoir quitter cet endroit, ou bien vivre à l'hotel N#38, plus libre, sans pourtant l’être étant donné que je devrais toujours resté caché ? À partir de ces pensées, je n’ai plus prononcé un seul mot. Je me suis levé de ma chaise, j’ai laissé un peu de monnaie à la jeune femme dont j’ignorais le nom, et je suis partit, la remerciant encore mille fois. Je venais vraiment de faire quelque chose d’idiot. Il fallait que j’aille dans une ville reculée, inconnue, paisible, pour y vivre incognito. Je me prendrais le job le moins réputé de la région, au pire. Tant que je pouvais vivre librement. Au diable la gloire et l’argent, je n’y avais plus droit. C’est ainsi que je devins la personne que je suis maintenant. Eh oui.
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